Sur les écrans, on découvre la tentative de repentance du Waffen SS Werner, inculpé par les tribunaux de son pays pour sa participation au drame. Werner plaide sur BFM TV : «Moi, Dieu merci, je n’ai pas eu à tirer une seule fois parce que j’étais à distance. Juste avant, j’avais empêché un jeune garçon d’entrer dans le village. Mes supérieurs voulaient me punir pour ça». Nous avons retrouvé ce «jeune garçon». Il a aujourd’hui 88 ans et vit à Lille. Ouvrant pour la première fois publiquement son coeur et sa mémoire.
http://www.lavoixdunord.fr/region/oradour-sur-glane-ce-soldat-allemand-m-a-sauve-la-ia0b0n1870710
indications: un ancien nazis impliqué dans le massacre d’un village français Ouradour sur Glane. Les élèves s’interrogent. Pourquoi inculper un homme 70 ans après les faits ?
Khadidjat (K): Un homme de 88 ans a été inculpé pour avoir commis un crime, il a participer au massacre de Oradour sur Glane. Là on se demande si on devrait le juger coupable ou non.
Aicha (A): Est-ce-que ça vaut toujours la peine de le juger 70 ans plus tard? Le temps a passé.
K: Oui je suis d’accord mais après, voilà ! C’est une questions de mémoire et il y a eu 5 survivants (morts de vieillesse) mais il y a un qui est encore en vie ! Et pour lui, sa question c’est de savoir s’ il ira en prison ou pas. C’est surtout qu’on lui demande de raconter réellement les faits. On se demande si il devrait s’excuser ou pas.
A: Oui mais pourquoi le juger maintenant ? Pourquoi pas avant, on ne le juge que 70 ans après ?
K: Peut-être parce que il y a eu la reconstruction de l’Europe et tout non ? On est dans une période ou on aime plus la paix que la guerre.
A: Oui c’est vrai, mais il ne faut pas mettre la mémoire de coté. Puisque jusqu’à maintenant on travaille sur Oradour sur Glane. On a construit une ville mémoire, une ville fantôme…
K: Et ça a été classé village martyre, un truc comme ça ! On n’ a pas reconstruit dessus, mais laissé tel quel le village détruit par la guerre.
A: Pour la mémoire ! C’est pas comme si on voulait tiré un trait.
K: Et l’homme en question, c’était un sous-fifre, donc il a tué des gens parce qu’il y était poussé par les ss.
A: Mais je pense que c’est l’état allemands qui l’accuse.
K: Alors que le survivant ne demande que des excuses.
A: Après il faut se demander qui sont les participants directs ou indirects, comme par exemple les voisins d’à coté qui n’ont pas protesté ou qui ont carrément dénoncé. Les délateurs ont été éxécutés à la libération. Mais aujourd’hui, on sait que certains français de l’époque cachaient des juifs tandis que d’autres les dénonçaient aux nazis.
K: Mais s’ il avait refusé d’exécuter les ordres, peut-être serait-il mort lui aussi…
K: Après c’est une questions. Si l’armée allemande l’obligeait…. on peut se dire comment résister. Oui il fallait résister mais cela coûtait la vie.
A:Après c’est une questions de mentalité jusqu’où serai tu prête à te sacrifier ? C’est un système oppressant les gens avaient peur de faire des actions.
K: Maintenant il faut se demander si notre homme a une responsabilité directe ou indirecte.
A: C’est indirect!
K: Puisque c’est une guerre mondiale tous le monde était plus ou moins impliqué
A: Et il y a forcement des victimes.
(la cloche sonne)
Un débat sur les responsabilités dans le génocide et dans la guerre. Si vous voulez approfondir le sujet : Marcel Ophüls “Le chagrin et la pitier”.
http://www.dailymotion.com/video/x619fy_le-chagrin-et-la-pitie-1_webcam