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SEMAINE DE LA PRESSE AU LYCEE

2013-03-28_vadrouilleCe jeudi 3 avril, dans le cadre de la semaine de la Presse, le CDI et le Club Presse ont invité Sylvie Debras, journaliste depuis 25 ans et très engagée dans le féminisme. Elle a écrit un ouvrage “lectrice au quotidien” qui laisse penser que la parité homme femme n’est pas encore atteinte dans nos sociétés.

Lors de sa conférence elle à dressé un panorama de la presse dédiée à la jeunesse. Parmi les 21 titres les plus lus elle place en 1ère position, PQR (Une presse quotidienne régionale) http://www.pqr.fr/ 

En deuxième place, les TV magazines (Visu chez nous) feuilletés indifféremment par les hommes et les femmes. Leur couverture est très souvent stéréotypée, présentant des hommes d’âge mûr, sobres et des femmes dénudées et futiles. En troisième position des magazine people : OOPS! Closer, Public… En dernière place des magazines spécialisés scientifiques. Les magazines people se nourrissent d’images télévisuelles : des célébrités, des criminels, des soldats, des sportifs…. En règle générale, l’homme est surreprésenté par rapport aux femmes.

Prenons un exemple tiré d’Entrevue. Première page nous lisons “Nabila Topless” : l’image de la femme est réduite à une perfection plastique à des critère sexuels. La femme est nécessairement représentée jeune, une idéalisation du corps faux (retouché à la mise en page). Si non elle donnerait une impression de périssable. Or la logique commerciale de ce genre de presse c’est la promotion. L’image de la femme objet est donc soigneusement entretenue. Les magazines s’adressent à elle ; mode horoscope, des articles de santé ou très spécialisés dans lesquels on peut relever de fausses infos. Par exemple cette leçon de vie, “la femme peut s’occuper des enfants toute seule”. Vogue est semble-t-il le magazine le plus lu par les femmes. 6 pages de sommaires, plus de 80 % de pub si l’on compte les simili-articles, la pseudo info rappelant l’extrême nécessite de l’application de telle crème de nuit, et autres produits qui changent la vie.
“Bilan, ces magazine nous vendent des femmes en plastiques, avec des objectifs inaccessibles” nous clame Sylvie Debras. “transformez-vous en poupée !”

Dans le même ordre d’idée, les articles développés à l’intérieur insistent sur des faits divers d’ordre macabres ou sexuels. Sylvie Debras emploi l’expression “d’industrie dégradante”. Beaucoup de magazines People s’appuient sur la culture de l’Intime ou sur l’atrocité. Le magazine Choc, considéré comme le plus trash des magazines, a publié des photos de tortures horrible pour la famille concernée.

Attention, la presse dite spécialisée tombe dans les mêmes travers. Pour donner son avis dans Sciences et Vie, il faut être un homme européen. Aucune femme dans Auto-Moto. Sur 129 clichés montrant la force, la virilité, la performance, les rares photos de femmes vantent les meilleurs effet des produits de beauté. Même là !

Techniquement, ce type de presse nécessite une maîtrise des logiciels spécialisés. Les images sont retouchées, photos chopées. Trop souvent, selon la journaliste, ces images proviennent de banques d’images et non d’une investigation.

Si l’on en croit les magazines, on vit dans un comte de fées moderne avec des princesses et des guerriers. Les médias sont vecteurs de stéréotypes sexistes notamment. Que faire ? Ne pas acheter ?

“S’éduquer aux médias, réagir par courrier, par mels. Rappeler aux médias les directives de l’ONU pour qu’ils donnent une image équilibrée et non stéréotypée.”

Par Nathaniel.