LE GANGE SOUILLÉ PAR LA POLLUTION
Un fleuve sacrée…
Le Gange est l’un des cinq plus grands fleuves du monde long de 2700km avec un débit de 12 230 m³/s et un bassin de 907 000 km2. Il traverse l’Inde du Nord par L’Himalaya, Le Tibet, Le Bengale et les monts Vindhya. Dans ce fleuve se trouve deux espèces de dauphin du Gange, le plataniste et le dauphin de l’Irrawaddy ainsi qu’un requin d’eau douce.
Le Gange est un fleuve sacré pour les Hindous car selon la légende un élixir d’immortalité y aurait été versé ayant pour vertu de purifier le corps des humains et libérer l’âme des défunts. C’est pour le cela, que les Hindous y font souvent des pèlerinages. Cependant, il joue également un rôle important pour l’irrigation des terres.
…mais le plus pollué !
Malheureusement, le Gange est un des fleuves les plus pollués du monde. Il est pollué rituellement (cérémonies religieuses) car on y jette des cadavres sans sépultures ou à moitié incinérés, des cendres de morts(=une grande décharge humaine). Mais également les habitants autour de ce fleuve y font leurs besoins quotidiens empoisonnant ainsi l’eau(1,5 millions unités/dl.)
Cependant, il y est également déversé par les usines (tanneries:industrie du cuir ; distilleries ; papeteries) des produits chimiques tels que du méthane, de l’oxyde de chrome, de ‘arsenic, des eaux toxiques noires, jaunes ou bleus( 3000 millions litres/jour). D’après l’association de préservation du Gange, la ville déverse : « environ 500 millions de litres de substances toxiques chaque jour ». Tout ces déversements toxiques font que 66 % des habitants sont atteints des maladies de peau, de gastro-entérite, de cancers du foie, du pancréas, de la peau, des reins, des troubles neurologiques et même le choléra. D’ailleurs, Malti Devi, une jeune femme au foyer, témoigne : “C’est devenu grave et j’ai maintenant des éruptions permanentes sur tout le corps”.Ce n’est pas tout, la diminution du nombre d’animaux vivants dans le Gange car diminution du taux d’oxygène (30 %), la contamination des puits, la sécheresse, son débit s’affaiblit de jour en jour et bien d’autres facteurs ont un énorme impact sur l’environnement et la santé. Ça a aussi un impact pour les personnes qui travaillent autour du Gange. C’est le cas de Vishay Nishad un passeur de pélerins sur le Gange depuis plus de 15 ans, son activité souffre car : « Environ 100 à 200 personnes sont venues pour se baigner ce matin mais elles sont reparties sans mettre un pied dans l’eau à cause des poissons morts et de l’odeur terrible ».
Faut-il dire qu’on ne peut pas y remédier ?
Quelles sont les mesures pour dépolluer le Gange ?
Pour permettre que le Gange soit dépollué, depuis 1986, beaucoup de mesures ont été prises comme : la sensibilisation dans les écoles, auprès des enseignants ou même des habitants eux mêmes. Des stations d’épurations (3 milliards d’euros), des milliers de toilettes publiques, un réseau d’égout long de 30 kilomètres, de grands crématoires ont été également construits ; ainsi que des tortues nécrophages y ont été introduites afin de dévorer les cadavres. Malheureusement, les stations d’épurations ne traitent que 20 % des eaux usées, les égouts sont exploités au-delà de leur capacité, les crématoires sont rarement utilisés et l’introduction des tortues n’a eu aucun succès car les plus pauvres en ont chassés pour se nourrir. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire pour dépolluer le Gange.
Nous avons choisi de parler de se sujet car bien qu’il se situe en Inde, c’est un problème mondial qui concerne tout le monde les Indiens parce qu’il s’agit de leur avenir mais les autres pays. Et puis, à la Réunion, il y a aussi des cas de pollution tels que des dépôts sauvages sur le bord de la route, dans les rivières. On peut les retrouver un peu partout sur l’île.
Magalie dit : « Si nous aurions été là-bas, nous aurions eu mal au cœur pour les personnes qui vivent autour de ce fleuve et qui se baignent sans se rendre compte qu’il est pollué et puis, l’État Indien ne bouge pas assez. Ce qu’ils font n’est pas suffisant !Et si la Réunion était touchée par ces problèmes, il faudrait que les réunionnais changent leur comportement de vie et réalisent que c’est un vrai problème. Ainsi, ne pas faire comme si cela n’existait pas ! EN UN MOT : RÉAGISSEZ ! »
Alexe pense : « Si c’est un fleuve sacré, ils ne devraient pas le polluer ! Si la Réunion était touchée, il faudrait
qu’ils fassent plus d’efforts pour dépolluer en ramassant leurs déchets, faire du recyclage, plus d’éducation sanitaire !»
Priscille pense : «Si j’étais là-bas, j’aurais créé une association pour aider à la dépollution et sensibiliser les habitants pour qu’ils réagissent. Moi si la Réunion était dans cette situation. Déja, ça gâche le magnifique paysage de la Réunion ! Donc, je pense qu’il serait impératif d’y remédier rapidement et avec plus d’énergie ! »
Source : sciences.reseau.free.fr Priscille Verbard, Magalie Ajaguin et Alexe Mouniama-Mounican 2nde08
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