SCHENGEN FRAGILISE
Avant vendredi 13 novembre 2015 déjà l’action de l’Europe était entravée par les mouvements de repli nationaux auxquels les mouvements d’extrême droite ne sont pas étrangers. En effet, selon Le Monde ( sélection Hebdomadaire du samedi 17 oct. 2015) la Finlande, la Péninsule Ibérique et le Portugal étaient les rares nations Européennes où on constatait un recul notoire des partis politiques xénophobes de droite. Partout ailleurs en Europe, ces partis connaissaient une recrudescence de sympathisants grâce à la flambée des arrivages de migrants.
La montée des députés d’extrême droite
Puis, vint ce Vendredi, l’ironie du sort à voulu que ce soit le 13 du mois. Des attaques simultanées ont eut lieu de part et d’autre de la capitale française. La France, L’Europe et le Monde sont endeuillés. Mais qu’en est t-il de l’Europe, 7 jours après les faits de ce Vendredi noir ?
“La Commission européenne craint désormais que les accords de Schengen ne soient détricotés” raconte Le Monde.
Angela Merkel qui martelait que ” les accords de Dublin sont obsolètes” est l’exemple adéquat de la fragilisation de l’espace Schengen. La chancelière n’est pas parvenue à freiner son ministre de l’intérieur Thomas Maizière qui a enclenché la mise en place des accords de Dublin. Des frontières sont érigées et des contrôles sont instaurés au sein même de l’Europe de Schengen
Face aux migrants l’Europe se hérisse de murs
Le cas allemand n’est d’ailleurs que le reflet de ce qu’est l’Europe aujourd’hui. Les partis “Europhobes” ou “Eurosceptiques” ne comptent pas seulement des membres d’extrême droite dans leurs rangs. Comme le précise le journal la Croix “europhobe et eurosceptique ne signifie pas forcément extrême droite et les disparités sont grandes.”
Car si l’Europe était barbelée avant vendredi 13, elle est désormais une forteresse qui aimerait se cacher au mieux des réfugiés syriens. Les scissions se font plus profondes : Le Royaume-Uni accuse Schengen d’être à l’origine de la crise des migrants et sécurise ses frontières avec la France par l’ajout d’une nouvelle barrière.
Depuis que la Grèce a érigé des barbelés aux frontières Turques, rendant l’Europe hermétique par cette voie, les migrants ont commencé à prendre massivement la mer. L’Europe ne sait aujourd’hui ce qu’il faut faire pour les migrants mais est d’accord au moins sur ce qu’il ne faut pas faire : leur offrir un droit d’asile décent. La peur insufflée par les attentats de Paris 13 novembre remet tout en question, et ce , en dépit de la détresse de centaine de milliers de vies humaines ravagées par la guerre.
A l’heure actuelle la problématique Européenne est tout autre. En effet, le respect et l’application des droits de l’homme semble n’être pour l’instant pas le premier objectif de l’Europe, il faut pour l’instant réussir à débusquer les terroristes cachés parmi les Syriens et se répartir également le fardeau de migrants.
Aussi il vrai que les pays membres de l’Union se replient sur eux même et que dans le même temps, sont très pressés de trouver un accord allant dans leur avantages sur la crise des migrants. Pour l’instant la répartition des migrants est disproportionnée et varie selon la politique interne des pays.
Il semble que la situation demeurera stationnaire tant que les pays ne commenceront pas à réfléchir et à agir à l’unisson.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/09/22/l-union-europeenne-encore-a-la-recherche-d-un-accord-sur-l-accueil-des-refugies_4766739_3214.html