Les traditions
condamnées à disparaitre
Les traditions font long feu en Suède. Le pays nordique qui entretient une tradition d’asile a décidé le jeudi 26 novembre 2015 d’y renoncer. décryptons l’évènement.
C’est dans l’édition de Le Monde du 26 nov. 2015 qu’est apparu la nouvelle : La Suède renonce à l’accueil de réfugiés sur son territoire. La nouvelle est d’autant plus étonnante que le pays depuis le début de l’année 2015 faisait office de modèle pour tout les pays Européens et que sont agence nationale des Migrations avait annoncé à l’Europe entière que le pays s’apprêtait à accueillir 105.000 réfugiés. En 2013 la nation scandinave avait été la première à fournir un permis de séjour à l’intégralité des réfugiés Syriens sur son sol et joui depuis de la réputation de “Terre d’accueil“. Jusqu’au 26 nov. 2015, c’est indéniable la Suède était la Terre promise des réfugiés.
Asa Romson vice-première Ministre de Suède
C’est aux côté du premier ministre social-démocrate, Stefan Löfven que Asa Romson, vice-première ministre de Suède a annoncé que le pays avait atteint ses limites. La vice première ministre a d’ailleurs déclarée: “Ce sont des décisions terribles que le gouvernement a été forcé de prendre.”
Concrètement les deux dirigeants ont annoncé un plan destiné à réduire “drastiquement” le nombre de réfugiés. La majorité des réfugiés ne pourront désormais plus obtenir de permis de séjour permanent. Stockholm limitera le regroupement familial, et ce, quitte même à ne plus accompagner financièrement ceux qui pourront encore avoir le précieux sésame.
La Suède [ Autrefois]Terre d’accueil
Pour la défense de la Suède, le premier ministre a affirmé que :”Des décisions encore plus terribles auraient été prises si nous n’avions pas eu un gouvernement comme celui que nous avons , constitué des sociaux-démocrates et des verts , au milieu de cette crise des réfugiés” ; lançant ainsi une accusation à peine voilée aux homologues européens où force est des constater que l’extrême droite se porte mieux que jamais.
Migrants Syriens : appel à l’aide
Tous les services mobilisés en Suède sont saturés, un record historique a été atteint le 9 novembre, en seulement sept jours 10.201 réfugiés sont arrivés aux portes de la Suède. En deux mois 80.000 personnes se sont présentées aux frontières suédoises.
Cependant la Suède n’est pas épargnée les scissions internes que subissent les pays européens. Les Verts trouvent les décisions du gouvernement inacceptables. Le parti conservateur, principal parti d’opposition aux sociaux-démocrates se réjouit du choix du gouvernement; “c’est positif, se console Markus Wiechel leur porte parole, Mais cela vient trop tard et n’est vraiment pas suffisant.”
Markus Wiechel: porte parole des conservateurs
Des constats pessimistes sont fait à gauche : “La Suède était un phare d’espoir pour les demandeurs d’asile, ce phare s’est éteint“. Et ils se réfugient derrière la poésie, qui ne pourra elle, venir en aide aux migrants.
La presse ACCUSE ! en Suède et évoque les manquements au droits de l’homme, principalement le non respect du droit d’asile. Elle pointe aussi du doigt l’Union Européenne et demandent ” à faire pression sur les autres pays de l’UE pour qu’ils prennent leurs responsabilités dans l’accueil des réfugiés.”
L’Eldorado suédois n’est plus. Le symbole d’accueil européen a sombré. L’Europe est la scène d’une pièce théâtrale qui ne laisse désormais plus aucun doute sur ses accents tragiques : une intrigue haletante sans cesse ponctuée de coups de théâtre à chaque fois plus surprenants. Au bout de ce chaotique destin, nous attends une chose qui surpasse la fatalité. Europe où en sommes nous ?
Image Choc : #Campagnemigrants#