Brezice, l’enclos à Syrien
Au carrefour entre la Turquie et l’Allemagne, la région des Balkans est le lieu de transit des migrants dans leur exode vers l’Ouest européen. Le camp slovène de Brezice est un de ces points de passage où les réfugiés sont “hébergés”. Dans l’enclos slovène le bétail ne gambade pas dans une vaste prairie luxuriante et verdoyante. Non. Ce que l’on appelle “camp” n’est qu’un vaste terrain, dépourvu de toute infrastructure où s’étale une marrée humaine, posée à même le sol, un sol de béton et de goudron.
Un matelas rembourré de goudron.
Les migrants dorment sur un matelas de béton, de plus, les couvertures ne suffisent pas et tous n’en bénéficient donc pas. Démunis face à l’hiver, tout les moyens sont bons pour se réchauffer quitte à brûler des vêtements et des bouteilles en plastique: Le camp est plongé dans une vapeur toxique provenant des combustibles peu orthodoxes employés par les réfugiés.
Les migrants sont enfermés en permanence. Nul accès et nulle sortie du camp est autorisée. Le plan de confinement a été mis en place “pour permettre aux policier de vérifier les identités”, enfin … ,c’est ainsi que le gouvernement slovène justifie ses actions et ses décisions. Les réfugiés, une fois contrôlés sont ensuite redirigés vers un second camp à Dobova.
Les vapeurs toxiques de Brezice
Récemment les réfugiés étaient forcés de marcher vers le camp de Dobova mais sont depuis peu déplacé dans des trains. Le confinement est tel que même les volontaires de la croix rouge n’ont aucun droit d’accès au camp de Brezice. La photographe Anne A-R. a d’ailleurs rapportée qu’un enfant s’était brûlé le bras au contact du plastic fondu faisant office de combustible aux réfugiés et n’avait pu être soigné en vertu des règles établies. En effet, les sorties du camp sont possible uniquement lorsque les ramassages de bus en direction de l’Autriche sont lancés.
Il semblerait aussi qu’une épidémie de gale sévit dans le camp, plusieurs cas ont d’ores et déjà été signalés.
Les réfugiés sont donc prisonniers. Les camps des Balkans sont totalement fermés aux journalistes, on voit chez les gouvernements de l’ancien bloc de l’Est une réelle détermination à cacher leurs méfaits aux yeux du monde. La journaliste infiltrée, Anne A-R. estime n’avoir jamais vu de conditions aussi difficiles depuis qu’elle arpente les camps de migrants en Europe.