Le sexisme au travail est une réalité polymorphe et inégalement reconnue dans les entreprises. Allant de formes déjà repérées et visées par le droit comme le harcèlement sexuel ou l’agression sexuelle. Il se manifeste le plus souvent sous des formes apparemment plus anodines et insidieuses, que l’on peut qualifier de sexisme « ordinaire » ou encore de sexisme « du quotidien ». Souvent objet de déni, il constitue pourtant une expérience fréquente pour les femmes dans le monde du travail et demeure un « non sujet » dans l’entreprise.
Au travail, 3 femmes salariées sur 4 sont victimes de sexisme. Elles font l’objet de nombreuses remarques discriminatoires de la part de leurs collègues masculins telles que « Je me demande comment elle est arrivée à ce niveau de poste »,« Elle ne sait pas faire grand-chose à part ce vernir les ongles » ou encore «Et ben dis donc, il a l’air bien content le client ! On se demande si tu y es allée pour bosser ! ».
La plupart des femmes victimes de sexisme de la part de leurs collègues se sentent en colère mais ne les dénoncent pas, souvent par peur des représailles ou de perdre leurs emploies.
Ces femmes adoptent donc une conduite d’évitement : Elles évitent de porter certains vêtements, elles fuient certains de leurs collègues, elles s’abstiennent de prendre la parole en public et hésitent même à demander certains postes.
Ces attitudes provoquent beaucoup de stress et nuisent à leur carrières mais ont surtout des répercussions sur leurs santé : Elles ne se sentent pas bien dans leurs peau, sont irritables, dorment mal, et vont parfois jusqu’à la dépression.Les femmes qui en ont parlé à leurs supérieurs ou aux représentants du personnels n’ont pas été écoutés ou crues.
Nous pouvons agir contre cette discrimination en condamnant via des messages forts les agissement machistes, faire acte de sensibilisation, et surtout dénoncer les faits.
Source :
http://www.bastamag.net/80-des-femmes-salariees-sont-victimes-de-sexisme-au-travail
http://www.journaldesfemmes.com/societe/au-boulot/1713518-sexisme-au-travail/