La Fast Fashion est une mode éphémère qui se caractérise par le renouvellement très rapide de nouveaux vêtements, cette tendance existe depuis 1980. C’est un sujet autour duquel les avis divergent puisque que la Fast Faschion pose des questions d’éthique et d’écologie. 10% des émissions de carbones mondiales proviennent de l’industrie polluantes de la fast fashion car elle s’appuie sur un mode de production mondialisé, c’est à dire délocalisé et peu contrôlé. La Fast Fashion s’écarte donc d’une production alternative, durable et plus vertueuse.
UNE PRODUCTION NON VERTUEUSE
Cette nouvelle forme de marketing, inventé par Amancio Ortega un styliste, est très appréciée par la génération Z qui grandit dans un monde où la mode rapide est au centre des intérêts comme les marques SHEIN, ZARA, Bohoo et H&M, en raison des prix très bas et très abordables pour les acheteurs. Plus de 98% de la population mondiale consomme de la Fast Fashion et seulement 2% du luxe.
Cette surconsommation entraîne une pollution conséquente, plus de 4 000 000 de tonnes de déchets vestimentaires en Europe sont jetés et 46% de ces déchets atterrissent en Afrique, Amérique latine et en Asie du Sud Est. Par exemple, au Ghana, une colline de plus de 20m de haut s’est formée par 60 % de vêtements usagés provennant d’Europe . Ces déchets sont exportés car ils ne sont pas recyclés en Europe. Cette montagne de vêtement est alimentée par 160 tonnes de déchets textiles chaque jour selon Ekwateur “Quel impact environnemental pour l’industrie textile”
UNE POLLUTION ACCRUE
D’après Carenews INFO c’est le troisième secteur qui consomme le plus d’eau, 4 % de l’eau potable disponible est utilisée pour la production de vêtements. La fabrication d’un tee-shirt équivaut à 70 douches. 12 % de la consommation d’eau des ménages vient des machines à laver, ces lavages relâchent des micro-plastiques ce qui équivaut à 24 milliards de bouteilles d’eau en plastique chaque année. A cela il faudrait rajouter tous les additifs nocifs, utilisés dans la production du Jean par exemple.
UNE MAIN D’OEUVRE EXPLOITÉE MÊME CELLE DES ENFANTS
La Fast Fashion a des effets néfastes sur le droit des enfants et leur santé. En effet l’industrie de la mode viole le droit à l’éducation, à la liberté et à la protection des enfants. En faisant appel à cette main d’œuvre peu coûteuse, elle empêche les enfants d’aller à l’école, de vivre dans un environnement sain et sécurisant . Les familles pauvres sont souvent obligées de compter sur leurs enfants pour survivre en les faisant travailler dès leur plus jeune âge ( 5 ans ), ainsi sur 11% d’enfants forcés à travailler illégalement, beaucoup sont employés par l’industrie de la mode. Les pays occidentaux se concentrent sur les pays d’Asie tel que l’Inde, le Pakistan et Bangladesh afin d’obtenir des prix plus compétitifs. Entre 2000 et 2012, le nombre d’enfants réduits au travail à augmenté de 8.4 millions, en 2021 on a recensé 160 millions d’enfants qui participent à des activités industrielles selon Humanium. Le droit des enfants est pourtant une cause défendue par l’ONU ( organisation des nations unies ). Selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail) , “tous les Etats membres de l’OIT ont l’obligation de respecter, promouvoir et réaliser l’abolition du travail des enfants, même s’ils n’ont pas ratifié les conventions… ” Le travail des enfants est donc illégal.
Selon Les Echos, certaines marques comme SHEIN, Nike ou bien ZARA sont accusées de soumettre une certaine population chinoise, les Ouïghours à des travaux forcés. Environ 40 marques européennes exploitent cette population, 80 000 Ouïghours sont contraints de participer à l’industrie du textile selon Mersch.lu. En Inde, 800 ouvriers travaillent dans une usine 6 jour sur 7 et 10 heures par jour pour une rémunération de seulement 90 euros par mois.
Il existe des alternatives pour lutter contre la Fast Fashion ; privilégier des vêtements de seconde main acheter en friperies, à la brocante. Il existe également des sites comme Vinted qui revendre des vêtements déjà utilisés et encore en bonne état. Le recyclage de vêtement. Préférer les marques engagées et l’utilisation de vêtement en coton biologique sont d’autres alternatives. Acheter moins de vêtement et moins souvent est une solution que nous pouvons envisager.
Rebecca MARTIN / Faïza MAHAMOUDOU / Shaïna TANGATY